Lorsque le sujet de l’infidélité déborde sur notre dose quotidienne de médias, nous pouvons dire que nous l’avons vu venir, ou nous pouvons réagir avec stupeur. Dans les deux cas, nous ne détournons pas vraiment le regard. Sans même le vouloir, nous apprenons des détails, des noms, des sources et des soupçons. La plupart d’entre nous admettraient qu’il ne sert pas à grand-chose de spéculer sur les tenants et aboutissants, les accords et les mensonges, les secrets et les circonstances de la liaison d’un inconnu, mais notre fascination pour les indiscrétions des autres devrait nous apprendre quelque chose sur nous-mêmes et sur le monde qui nous entoure.

La tromperie et la destruction de votre relation

Il est difficile de nier que, en tant que société, il y a beaucoup à examiner sur l’éthique de nos propres relations. En Suisse, 45 à 55 % des femmes mariées et 50 à 60 % des hommes mariés ont des relations sexuelles extraconjugales à un moment donné de leur relation, selon une étude publiée en 2002. Pourtant, d’autres études révèlent que 90 % des Suisses estiment que l’adultère est moralement répréhensible. L’infidélité est incontestablement répandue, mais elle est largement désapprouvée. Compte tenu de cette divergence, il est important que chaque couple aborde la question de la fidélité et examine le niveau d’honnêteté et d’ouverture de leur relation. En début de semaine, on a  reçu un appel d’un célèbre magazine féminin qui a demandé d’expliquer dans quelles circonstances une femme peut mentir à son partenaire. On a  refusé de répondre à la question, pour une raison simple : ce n’est pas le cas !

 Depuis quand le mensonge est-il devenu acceptable ?

Mentir à quelqu’un, surtout à un proche, est l’une des violations les plus fondamentales des droits de l’homme. Quelle que soit la position de chacun sur les relations ouvertes ou fermées, l’aspect le plus douloureux de l’infidélité est souvent le fait qu’une personne cache quelque chose d’aussi important à son partenaire. Deux adultes peuvent convenir de toutes les conditions d’une relation, mais la violation cachée de cet accord est ce qui fait d’un acte une trahison et d’une liaison un manque d’éthique. Ainsi, le véritable méchant derrière l’infidélité n’est pas nécessairement la liaison elle-même, mais les nombreux secrets et tromperies qui l’entourent.

Dans un livre, on a  cité des recherches approfondies sur le sujet de l’infidélité et posé la question suivante :

La tromperie est peut-être l’aspect le plus dommageable de l’infidélité.

La tromperie et le mensonge brisent la réalité des autres, érodant leur croyance en la véracité de leurs perceptions et de leur expérience subjective. La trahison de la confiance provoquée par l’implication secrète d’un partenaire avec une autre personne conduit à une prise de conscience choquante et douloureuse de la part de la partie trompée que la personne avec laquelle elle a été impliquée a une vie secrète et qu’il existe un aspect de son partenaire dont elle n’avait pas connaissance.

Il est immoral de porter atteinte au sens de la réalité d’une autre personne.

Si le fait de cacher un secret relativement insignifiant à un proche diminue la réalité de cette personne, le fait de se donner beaucoup de mal pour tromper quelqu’un peut l’amener à douter de sa santé mentale. Il est vrai que ressentir une attirance ou tomber amoureux sont des expériences qui échappent à notre contrôle, mais nous pouvons décider d’agir ou non en fonction de ces émotions, et être honnête sur ces actions est essentiel pour avoir une relation basée sur une réelle substance.

Quand nous sommes enfants, on nous apprend que c’est mal de mentir ; pourtant, en vieillissant, les limites sont de plus en plus floues. C’est particulièrement le cas lorsque nous sommes confrontés aux conditions difficiles qui accompagnent les relations intimes. Trop souvent, lorsque nous nous rapprochons de quelqu’un, nos défenses les plus profondes entrent en jeu et nous nous altérons involontairement pour “que ça marche”. Le bagage que nous portons de notre passé pèse lourdement sur nous, et nous avons du mal à nous libérer de nos vieilles habitudes destructrices et de nos modes de relation nuisibles qui nous déforment, nous et nos partenaires. Lorsque cela se produit, la jalousie, la possessivité, l’insécurité et la méfiance peuvent nous amener à déformer et à mal utiliser nos relations.

Dès lors qu’une relation consiste à se compromettre ou à nier qui nous sommes, nous ne vivons plus dans la réalité de la relation, mais dans un fantasme de ce que nous pensons qu’une relation devrait être. Par exemple, une femme dont le petit ami est tellement jaloux qu’il lui interdit d’être seule avec d’autres hommes. Un autre exemple peut être un homme dont la partenaire se sent si peu sûre d’elle qu’elle exige d’être constamment rassurée sur son amour et son attirance pour elle. Bien que ces couples puissent continuer à se comporter comme si tout allait bien, il est plus que probable qu’ils commenceront à s’en vouloir l’un à l’autre et à perdre tout intérêt pour leur relation. Ce type de situation restrictive peut devenir un terrain propice à la malhonnêteté. La femme peut mentir sur le temps qu’elle a passé seule avec un ami ou un collègue, ou l’homme peut mentir sur l’attirance qu’il commence à éprouver pour une autre femme. Lorsque nous traitons nos partenaires avec respect et honnêteté, nous sommes fidèles non seulement à eux mais aussi à nous-mêmes. Nous pouvons prendre des décisions concernant notre vie et nos actions sans compromettre notre intégrité ou agir en fonction d’un sentiment de culpabilité ou d’obligation. Lorsque nous restreignons nos partenaires, nous pouvons compromettre leur sens de la vitalité, et nous préparons par inadvertance le terrain pour la tromperie. Cela ne veut pas dire que les gens ne doivent pas attendre de leur partenaire qu’il soit fidèle, mais plutôt que les couples doivent essayer de maintenir un dialogue ouvert et honnête sur leurs sentiments et leur relation. A la fin : Voir le site de voyance.ch qui nous a gratuitement proposé cet article !